Extrait de "Dieu veut changer ta douleur en action de grâces"

« DIEU VEUT CHANGER TA DOULEUR EN ACTIONS DE GRACES !!! »

 

PREFACE

C’est seulement par la grâce de Dieu que ce livre a pu voir le jour. Il se veut court et précis, décrivant pour tout enfant de Dieu, la façon dont Dieu désire le voir réagir face à toutes épreuves et difficultés de sa vie.

Nous vivons en ce moment une période trouble de l’histoire de l’humanité. La Terre tremble, étant en effervescence sous le poids de nombreux conflits, inondations, cyclones et autres catastrophes naturelles et humanitaires. La perversité dans les modes et dans les habitudes des hommes est à son comble. En quelque sorte, rien ne va dans ce monde actuel.

Par un juste discernement des choses, nous pouvons affirmer sans craindre de nous tromper que nous avons affaire à une accentuation des œuvres et oppressions démoniaques à l’échelle de la planète.

Déjà il y a 2000 ans,  la Bible annonçait cette époque ardue, en ces termes : «Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles »  (2 Timothée 3 :1).

« Difficiles » pour tous les hommes y compris – et certainement de manière spéciale – pour les chrétiens, dans la mesure où le diable s’en prend en priorité « à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. » (Apocalypse 12:17) 

C’est ce qui explique qu’encore aujourd’hui, le Saint-Esprit se révèle à certains de ses serviteurs en leurs enseignant des principes bibliques qui, mis en application, permettront au peuple de Dieu de tenir ferme contre toutes les attaques et ruses du diable.

Ainsi, ce livre expose la révélation que le Saint-Esprit a accordée à son serviteur que je suis, au sujet d’une puissante arme de défense pour le chrétien contre les attaques de l’ennemi  par laquelle le Seigneur, en grand Artiste de l’univers, souhaite changer chacune de nos douleurs en chant d’allégresse.

Cette extraordinaire vérité biblique divulguée dans les pages qui suivent, est un « bouclier spirituel » à toute épreuve pour quiconque en fait une fidèle application. Elle reflète le sens profond de ce verset de l’Ecriture qui dit : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8 :28)

Cependant, malgré l’encouragement qu’il donne au milieu de l’épreuve, cet ouvrage ne veut pas inciter la moindre passivité chez le chrétien à l’égard des difficultés surgissant dans sa vie, les laissant ainsi subsister avec lui. Au contraire, l’Eternel Dieu nous montre à travers cette révélation de la Parole de Dieu, comment changer tout trouble et toute angoisse en moment de gloire et de réjouissance. Ainsi, ses enfants n’auront plus pour lot, une existence   fatalement sombre, difficile et amère.

Que le Seigneur fasse en sorte que cette révélation vitale soit pratiquée avec zèle dans l’ensemble du Corps de Christ afin qu’au jour de son avènement, il trouve une Eglise fervente,  témoignage vivant de sa prochaine gloire dans le monde.

 

 

 

CHAPITRE I : CONNAITRE DIEU

Avant d’avancer dans la révélation biblique qui fait l’objet de cet ouvrage, un préalable essentiel s’impose à nous : celui de « connaître » le Dieu que nous servons.

« Connaître Dieu » peut sembler assez prétentieux de notre part et pourtant c’est tout à fait nécessaire puisque si le peuple de Dieu périt, ce n’est pas seulement dû à un manque de connaissance de la Parole de Dieu, la Bible mais aussi et surtout à cause d’un manque de connaissance même de ce Dieu qui en est la source et l’inspiration.

Certaines caractéristiques de Dieu doivent demeurer indélébiles dans notre cœur et dans notre esprit durant notre marche chrétienne,  afin d’avoir pleinement confiance en lui.

La méfiance, qui s’oppose bien entendu à la confiance, manifestée à l’égard d’autrui est très souvent engendrée par un manque de connaissance de l’autre. De la même manière, le manque de connaissance des principes et du caractère même de Dieu peut nous amener à une méfiance vis-à-vis de lui qui débouchera certainement, dans nos moments d’épreuve, à la tentation de le renier.

Ces quelques critères du caractère divin qui suivent, ne sont naturellement pas une énumération exhaustive des attributs de Dieu ; cependant, ils revêtent une importance capitale pour le sujet que nous voulons aborder : comment transformer nos défaites passées ou présentes en cris de triomphe et de louange à la gloire de Dieu.

 

DIEU EST AMOUR

L’essence de la Personne Divine est entièrement Amour. Jean le dit si bien dans sa phrase devenue maintenant très célèbre : « …car Dieu est amour… » (1 Jean 4 :8), ce qui signifie que Dieu s’identifie à l’Amour : Dieu est Amour et l’amour « personnifié », en quelque sorte,  c’est Dieu.

Ainsi, la notion d’amour vient exclusivement de Dieu et l’amour parfait est  l’amour inaltérable de Dieu. C’est lui  la véritable source de tout amour, même si  dans l’histoire des hommes,  Satan s’est employé  à dénaturer le véritable amour, que Dieu a mis dans le cœur de l’homme, en actes pervers et abominables.

De ce fait, il n’existe en Dieu aucune espèce d’injustice, de fraude, de ruse ou de méchanceté puisque toute la Personne Divine a pour nature, pure et parfaite, l’amour.

C’est pourquoi, de même que Dieu est insondable et illimité dans toutes ses voies, de même l’amour de Dieu est infini, autrement dit sans limites.

La nature propre de Dieu ainsi identifiée, nous pouvons comprendre qu’il lui est impossible d’agir avec la méchanceté ou le mal pour motif : tout acte qu’il pose est empreint d’amour et a pour finalité de manifester sa bonté car « l’amour est plein de bonté » (1 Corinthiens 13 :4).

Quelque soit la manière dont nous appréhendons les situations difficiles qui nous arrivent, nous devons avoir une certitude : Dieu est Amour et demeure Amour pour l’éternité ; tous ses plans pour nous, sont et seront, pour toujours, des plans d’amour. Le projet de Dieu nous concernant ne sera jamais un projet de malheur et de destruction. Dieu ne nous conduira jamais par sa main d’amour dans le but de nous anéantir. Certains moments peuvent sembler durs, mais derrière cette dureté apparente du temps présent se cache un glorieux plan d’amour qu’il ne tardera pas à dévoiler le temps accompli. Soyons donc confiants en ce principe éternel de Dieu : Dieu est Amour.

 

 

LA SAGESSE INFINIE DE DIEU

La sagesse de notre Dieu est « infiniment variée » (Ephésiens 3 :10). De même, il est écrit :  « Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, parvenir à la connaissance parfaite du Tout-Puissant ? » (Job 11 :7).

 

Les voies et les pensées du Seigneur Dieu sont exceptionnelles et personne ne peut prétendre connaître a priori ses plans, à moins d’en avoir reçu de  lui la révélation. Dieu, lui-même, déclare en Esaïe 55 :8-9 : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies….Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées ».

Paul dit aussi que  « La folie de Dieu est plus sage que les hommes » (1 Corinthiens 1 :25) et que  la sagesse de Dieu est « mystérieuse et cachée »  (1 Corinthiens 2 :7).

Il faut comprendre, en fait, que s’il existait une folie de Dieu, elle serait plus élevée que toute sagesse humaine ! D’ailleurs, c’est très souvent, ce que l’homme ne peut cerner qu’il qualifie de « folie » et, de ce point de vue, la « folie de Dieu » est justement cette sagesse divine infiniment au-dessus de la raison humaine.

Les voies de Dieu sont bien plus hautes que les nôtres et de loin meilleures. Nous ne pourrons jamais, même mettant ensemble les plus grands cerveaux de l’humanité, comprendre totalement les voies de Dieu : ses solutions ne sont pas nos solutions, ses chemins ne sont pas nos chemins, ses issues ne sont pas nos issues, ses plans ne sont pas nos plans.

A titre d’exemple, ni Joseph lui-même, ni son père Jacob, encore moins ses frères ne comprirent qu’au moment où Joseph était vendu comme esclave pour s’en aller en Egypte, c’était le plan parfait du Seigneur qui s’accomplissait pour qu’il puisse sauver quelques années plus tard la lignée d’Israël d’une extinction certaine. Plus tard, il s’écriera, en effet: « Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l’a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. » (Genèse 50 :20).

La voie que le Seigneur nous conduit à emprunter peut être tortueuse à nos yeux, cependant c’est la meilleure voie pour nous, c’est la voie de notre salut. Nous ne pouvons et ne pourrons jamais contester avec Dieu, ni lui apprendre la sagesse, encore moins les chemins qui nous mèneront au salut.

 

LA GRANDEUR DE DIEU

Il peut arriver qu’au milieu d’une intense persécution, nous soyons conduits à nous poser plusieurs questions sur Dieu et même à douter de sa grandeur et de sa toute-puissance. Et pourtant toute la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, proclame la grandeur de Dieu. Elle dit précisément en Hébreux 4 :13:  « Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte ». 

En vérité, rien n’échappe à son regard, il voit toutes choses, sait toutes choses présentes, passées ou à venir. Il n’est pas non plus sans force pour agir car son nom même d’El Shaddaï, c’est-à-dire Dieu Tout-Puissant, démontre sa souveraineté sur toutes choses, son contrôle sur toute sa création, sa toute-puissance sur tous les éléments.  La Bible dit en Psaumes 115:3 : « Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’il veut ». Le Seigneur dit encore en Esaïe 43:13 : « J’agirai: qui s’y opposera? ».

Satan et  ses démons, ceux pourtant que tant d’hommes redoutent, tremblent de peur lorsqu’ils se rappellent la gloire et la toute-puissance de Dieu dans les cieux (Jacques 2 :19). Toutes les œuvres que Dieu a faites démontrent à qui veut bien le voir, la puissance redoutable de Dieu (Romains 1 :20).

Les problèmes persistants et les prières qui demeurent sans exaucement semblent peut-être nous indiquer que le Seigneur ne peut pas. En vérité, Dieu ne manque jamais de puissance pour agir (Luc 1 :37), il agit cependant souverainement à sa manière et en son temps.

Notre Dieu est grand, assurément plus grand que tout ce que nous ne pourrons jamais deviner ou imaginer. Ôtons de notre pensée que « Dieu ne peut pas », sachons-le clairement : « Dieu peut tout à tout instant et dans toutes circonstances ».

 

LA FIDELITE DE DIEU

Dieu est appelé, en Apocalypse 19 :11, « Fidèle et Véritable».

En vérité, la Fidélité est aussi un caractère intrinsèque de Sa Personne Divine ; c’est pourquoi Paul écrivait que : « si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2 Timothée 2 :13). Ce qui veut dire que le fait d’être infidèle à sa parole et à ses promesses, reviendrait pour Dieu à se renier lui-même, c’est-à-dire renier sa propre nature qui est Fidélité, chose naturellement impossible!

 

Dieu ne peut donc qu’être fidèle. C’est pourquoi, il est écrit : « Dieu n’est pas injuste pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom » (Hébreux 6 :10).

L’injustice et la corruption, pour Dieu, ce serait, en quelque sorte, oublier ceux qui ont manifesté de la foi en lui et qui l’ont aimé par-dessus tout. Non, le Seigneur n’oublie pas comme un homme oublie ou ne trompe pas comme un homme trompe : « Celui qui est la force d’Israël ne ment point et ne se repent point, car il n’est pas un homme pour se repentir. » (1 Samuel 15:29)

« Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t il pas? » (Nombres 23:19)

Lorsque tout le monde se montre infidèle, Dieu lui demeure fidèle. Il  ne fait pas d’efforts comme un homme en fait pour être fidèle puisque la Fidélité est sa propre nature ! Soyons par conséquent assurés de la fidélité de ce Dieu que nous servons et qui ne nous  décevra en aucun cas.

Ces attributs du caractère divin, Amour, Sagesse, Toute-Puissance et Fidélité doivent être marqués en nous en lettres d’or car au milieu de la fournaise de l’épreuve, c’est bien souvent seulement ce qui nous restera de toutes nos lectures bibliques, de toutes nos belles résolutions, de toute notre foi. Nous ne pourrons alors nous appuyer que sur ce que la Bible dit qu’Il est, et non sur ce que notre cœur ou nos pensées pourront nous faire croire.

 Rappelons-le-nous : Dieu ne change pas, même à l’occasion de nos moments troubles ; c’est le même Dieu, celui-là  même au sujet duquel nous nous réjouissions dans les temps favorables. C’est plutôt nous qui changeons de disposition de pensée lorsque nous sommes éprouvés. La Bible dit pourtant :  « A celui qui est ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi. » (Esaïe 26:3).

Soyez donc ferme lorsque les événements veulent vous décrire un Dieu méchant et tyrannique ; restez ferme pour dire « Mon Dieu n’est pas ainsi, voici comment mon Dieu est… ! » et : « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » (Philippiens 4 :7)

 

CHAPITRE II : TOUTES CHOSES VIENNENT DE LA VOLONTE DE DIEU

En vérité, il est bon de le savoir : Rien ne se passe sur toute l’étendue de la Terre sans que ce ne soit la volonté de Dieu !

Oui, rien n’arrive, en bien ou en mal, à qui que ce soit, et de ce fait à un enfant de Dieu, sans la permission de Dieu.

On le constate déjà, lorsque Satan est dans l’obligation de venir demander la permission à l’Eternel Dieu avant de pouvoir oppresser Job  et  l'Eternel dit à Satan : «  Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre; seulement, ne porte pas la main sur lui » (Job 1 :12 ).

Cette vérité est fondamentale : tout ce qui se fait sur toute cette Terre, et même dans tout l’Univers, n’est possible que par la permission divine et c’est pourquoi nous devons réaliser que toute opposition dans nos vies, toute difficulté, toute souffrance que nous pourrions attribuer au diable ne sont possibles que par la permission  de Dieu.

Cette vérité implacable de l’Ecriture nous est confirmée par le Seigneur Jésus qui dit en Matthieu 10: 29, 31: « Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père … Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux…» ; 

« …Deux passereaux pour un sou » : si deux passereaux sont acquis en échange d’une somme insignifiante c’est dire alors qu’un passereau pris isolément n’a pas grande valeur. Cependant le Seigneur affirme que même parmi ces animaux minuscules et négligeables, pas un seul ne tombe sur toute  l’étendue de la terre, sans que Dieu n’ait donné son accord préalable, sa divine permission. Et le Seigneur d’ajouter : « vous (les hommes) valez plus que beaucoup de passereaux ». Oui, car une multitude de passereaux ne saurait égaler un seul homme, cette créature unique créée à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Ainsi, s’il ne peut rien arriver de malheureux  à un minuscule animal, au sujet duquel personne ne se met véritablement en peine, sans que ne ce soit la volonté de Dieu, que dira t-on à propos des hommes ?

En clair, il n’est rien qui nous arrive sans l’autorisation préalable du Seigneur et toutes choses qui surviennent dans nos vies, existent par la permission de Dieu.

La Bible confirme en effet que Dieu qui est parfaitement Amour, comme nous l’avons vu précédemment, peut permettre parfois dans nos vies des circonstances désagréables, qui peuvent nous sembler même insupportables. L’Eternel lui-même dit en Esaïe 45 :7: « Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, je donne la prospérité, et je crée l’adversité ; Moi, l’Eternel, je fais toutes ces choses » et en Lamentations 3 :37-38, il est écrit : « Qui dira qu’une chose arrive sans que le Seigneur l’ait ordonnée? N’est-ce pas de la volonté du Très-Haut que viennent les maux et les biens ? ».

Salomon ne dit pas autre chose en Ecclésiaste 7 :14: « Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l'un comme l'autre, afin que l'homme ne découvre en rien ce qui sera après lui. »

Plusieurs parmi mes lecteurs peuvent ne pas apprécier cette révélation de la Parole de Dieu. Peut être, avaient-ils, en effet, trouvé leur équilibre moral et spirituel à décharger toutes leurs difficultés sur le diable. Et voici qu’il leur est prouvé que c’est l’Eternel qui en est responsable !

J’avoue que de prime abord, il n’est pas aisé de le comprendre, ni de  l’accepter mais Dieu n’est pas injuste, « Loin de là! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur… » (Romains 3 :4).

En fait, tout d’abord, rappelons-nous que « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 :23). Bon nombre de souffrances que nous endurons sont les conséquences d’actes de rébellion posés vis-à-vis de Dieu, consciemment ou inconsciemment. C’est pourquoi, ne rejetons jamais sur l’Eternel Dieu l’entière responsabilité de ce qui nous arrive. Dans sa justice et son équité, dans sa bonté et sa toute-puissance, ce grand Dieu ne pourrait rien souhaiter qui soit mauvais pour nous et lorsque même il nous réprimande pour des désobéissances à l’égard de sa parole, il le fait rempli d’amour.

 

Sachons tout simplement  que tout acte mauvais posé amène, dans la justice de Dieu et dans le monde équilibré qu’il a créé, une réaction répréhensive systématique de Celui qui veut nous conduire à la vraie sainteté.

D’une manière générale, la Parole de Dieu atteste que : « l’Eternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur. » (Proverbes 16:4).

Ceci nous donne de savoir que tout ce que nous pouvons constater dans l’œuvre de Dieu de curieux, d’injuste ou même d’inutile à nos yeux, ne l’est pas en réalité. Tout a été créé pour un but et aujourd’hui encore lorsque que le Seigneur permet une chose, il le fait dans un but bien précis. En créant le monde, l’Eternel avait pour critère ce qui est bon et, comme il n’a pas changé, tout acte qu’il pose ou qu’il autorise l’est pour qu’un résultat « bon » en découle.

Toutefois, la Bible nous précise que le méchant est destiné au « jour du malheur ». Celui donc qui ne se conforme pas aux prescriptions de Dieu ne doit pas s’étonner du malheur qui peut s’abattre sur lui, puisque c’est là la juste sentence du Seigneur pour ses mauvais actes.

Par contre, l’épreuve du juste est, quant à elle, motivée par une raison divine  hautement supérieure à la nôtre, que nous ne cernons pas toujours de prime abord.  Il est bon alors de demander, selon Jacques 1:5, la sagesse de Dieu afin de comprendre la profondeur de Sa pensée et nous pourrons ainsi, toujours voir Sa gloire se dessiner à travers tous les événements fâcheux qui croisent notre chemin.

 

CHAPITRE III : POURQUOI DIEU PERMET LA SOUFFRANCE ?

Pour répondre à la question posée par l’intitulé de ce chapitre, il est bon de savoir, avant toutes choses, que les voies de Dieu sont insondables et que l’Eternel, notre Dieu, demeure souverainement libre de tous ses choix. Néanmoins, la Bible nous apporte certains éclairages sur ce pourquoi le Seigneur  peut permettre ces moments d’épreuves dans la vie des hommes et particulièrement dans la vie de ses enfants.

 

 

UNE VOLONTE PERMISSIVE DE DIEU

Précisons aussi d’emblée que le plan parfait initial de Dieu pour l’homme n’était pas un plan de souffrances et que ce chapitre ne se propose pas de vous prouver que Dieu souhaite pour l’homme la souffrance car ce n’est pas la vérité de la Parole de Dieu.

A la création, en effet, la souffrance ne faisait pas partie du plan originel de Dieu ni pour l’homme ni pour aucune créature vivante. La création du monde fut au contraire un moment de gloire extraordinaire et l’ordre premier de Dieu à l’homme fut ainsi libellé : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » (Genèse 1:28).

La Bible dit bien que « Dieu les bénit » et cette bénédiction était parfaite et sans souffrance. La souffrance de l’homme commença réellement lorsqu’il pécha, premièrement en constatant lui-même sa nudité, une nudité tant spirituelle que physique, mais encore plus lorsque l’Eternel maudit sa femme et lui:

«  Il dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.  Il dit à l’homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: Tu n’en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,  il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs.  C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3:16-19)

La souffrance sur tous les plans  entra dans la vie de l’être humain : souffrance de la femme dans la conception et dans son foyer vis-à-vis de l’homme, souffrance quotidienne de l’homme, souffrance dans son travail, souffrance dans sa nourriture, hostilité de la nature vis-à-vis de lui. En bref, il s’agit d’une souffrance permanente qui tend à l’oppresser pour le ramener à l’état de poussière.

La création, elle aussi ce jour-là, commença à souffrir de l’acte répréhensible posé par l’homme et sa femme, puisqu’un animal souffrit et mourut pour qu’Adam et Eve puissent être revêtus de sa peau (Genèse 3 :21).

La souffrance, qui est donc le signe avant-coureur de la mort, n’entre pas dans le cadre du dessein parfait de Dieu pour l’homme.

A ce niveau, il paraît opportun de relever selon la Parole de Dieu, deux types de souffrance. On les remarque dans ce texte de l’apôtre Pierre qui suit  : «  Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui.  Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom. » (1 Pierre 4:15-16)

Il existe ainsi la souffrance pour motif de péché et la souffrance comme chrétien et ceci de manière exclusive. Soit l’on souffre à cause de notre péché, c’est notamment le cas de tous ceux qui ne connaissent pas le Seigneur, soit l’on souffre sans avoir commis un péché particulier mais simplement du fait de notre statut d’enfant de Dieu.

La souffrance pour motif de péché, qui doit nous inspirer un regret véritable et nous conduire à la repentance, ne fait pas en vérité l’objet des développements bibliques qui suivent dans ce chapitre et d’une manière générale dans tout cet ouvrage. Notre attention est plus tournée vers la souffrance en tant que chrétien, en soulignant à nouveau que la solution de la souffrance pour motif de péché est une vraie et sincère repentance qui implique comme étapes importantes l’aveu de notre culpabilité et l’abandon intransigeant du péché commis.

La souffrance en tant que chrétien ne s’applique pas à l’enfant de Dieu seulement lorsqu’il est persécuté par d’autres hommes pour sa foi, mais aussi dans n’importe quel cas de souffrance à laquelle il se trouve confronté, pourvu qu’un péché pratiqué n’en soit pas la cause. Effectivement, toute épreuve de ce genre, qu’elle soit délibérément permise par Dieu ou suscitée par le diable, constitue une souffrance pour le nom de Jésus car c’est en réalité dans le but de la perfection de sa foi que le chrétien est éprouvé de cette manière-là, ainsi que nous le verrons plus loin.

Dans tous les cas, notre Dieu est un Dieu d’amour et de compassion et ne se réjouit pas réellement de l’épreuve et de la souffrance dans la vie de l’homme comme Lamentations 3:32-33 le  dit clairement : « Mais, lorsqu’il afflige, Il a compassion selon sa grande miséricorde; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes. »

La souffrance n’est donc pas la volonté « parfaite » de Dieu. Elle entre dans le cadre de ce qu’on peut appeler la volonté « permissive » de Dieu, c’est-à-dire un événement qu’il permet, qu’il tolère.

Aucun homme ne doit par conséquent, « s’installer » dans la souffrance, prétextant qu’elle est le souhait bienveillant de Dieu pour lui mais elle doit toujours être comprise comme une étape transitoire que Dieu permet pour  atteindre un but parfait pour nos vies.

L’épreuve divine n’est donc pas une finalité mais un passage, et toute épreuve qui tend à s’éterniser et à s’imposer comme une fin en elle-même, déborde du plan de Dieu pour nous.

Cette affirmation peut vous étonner mais sachez simplement que les Israélites  furent justement dans ce cas-là : ils étaient encore esclaves au-delà du temps imparti par le Seigneur.

La Bible dit qu’Israël devait être assujetti au roi de Babylone soixante-dix années puis redevenir libre selon les écrits du prophète Jérémie :

«  Tout ce pays deviendra une ruine, un désert, et ces nations seront asservies au roi de Babylone pendant soixante-dix ans.  Mais lorsque ces soixante-dix ans seront accomplis, je châtierai le roi de Babylone et cette nation, dit l’Eternel, à cause de leurs iniquités; je punirai le pays des Chaldéens, et j’en ferai des ruines éternelles. »(Jérémie 25:11-12)

« Mais voici ce que dit l’Eternel: Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j’accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. » (Jérémie 29:10)

Cependant au temps où Daniel élevait la voix vers l’Eternel au sujet de cette situation de déportation, les soixante dix années étaient arrivées à terme, puisque le roi de Babylone avait été châtié, et pourtant, les Israélites étaient toujours esclaves,  non plus des Babyloniens mais des Mèdes et des Perses. C’est cet amer constat qui amena Daniel à crier à Dieu pour leur délivrance immédiate :

« La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la race des Mèdes, lequel était devenu roi du royaume des Chaldéens,  la première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu’il devait s’écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d’après le nombre des années dont l’Eternel avait parlé à Jérémie, le prophète.  Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. » (Daniel 9:1-3)

L’intercession de Daniel précipita quelques temps après, l’arrivée au pouvoir d’un monarque favorable au peuple juif, Cyrus, et la prophétie de l’Eternel au sujet du retour du peuple de Dieu à Jérusalem s’accomplit.

Voila comment, par méconnaissance de la volonté parfaite de Dieu pour l’homme, d’une manière générale, et pour eux, en particulier, plusieurs personnes laissent  subsister la souffrance dans leur vie, croyant que c’est une étape glorieuse de leur existence ! Sachez-le bien : la souffrance n’est pas en elle-même un état de gloire divine. Le Seigneur s’en sert juste  comme « un tuteur et un administrateur » (Galates 4 :1) pour conduire son enfant jusqu’au niveau réel de gloire qu’il a prévu pour lui.

C’est pourquoi, l’Ecriture nous éclaire sur certains buts que Dieu veut atteindre en nous confrontant à la fournaise de l’épreuve.

Tous les buts de la souffrance permise par Dieu se rejoignent, touchant chacun un point particulier d’une motivation unique : Dieu permet la souffrance pour que sa gloire éclate.

 

 

LA CROISSANCE SPIRITUELLE

Toute croissance se fait au prix d’efforts et qui dit effort dit souffrance, car s’il n’y a pas de souffrance il n’y a pas d’effort.

La croissance peut être caractérisée comme le dépassement d’une limite donnée. Ainsi, c’est par le dépassement de nos limites que nous croissons, que nous progressons.

La croissance spirituelle obéit aussi à cette règle et parmi les nombreux moyens que le Seigneur utilise pour nous faire croître, figure, en bonne position, la souffrance. La limite alors que Dieu impose à son enfant pour le faire croître est constituée par l’épreuve. C’est en effet par l’épreuve que l’homme découvre sa limite, sa petitesse, sa faiblesse et son impuissance. C’est dans cette faiblesse que Dieu vient délivrer son enfant et qu’il glorifie son Nom.

Au bout de cette expérience, il y a donc, pour l’enfant de Dieu, une édification supplémentaire quant au caractère de Dieu et à sa toute-puissance, d’où la croissance spirituelle.

C’est aussi par la souffrance que Dieu nous enseigne ses valeurs.

Les valeurs divines étant spirituelles, elles s’opposent aux valeurs charnelles, naturelles et innées de l’homme, transmises de générations en générations depuis la chute d’Adam. Ainsi, aucun homme, de lui-même, ne veut marcher dans la voie de Dieu. Tout homme est plutôt enclin à faire ce que Dieu réprouve comme la Parole de Dieu le dit :  « la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. » (Galates 5:17).

Afin de nous conduire à rechercher ce qui est spirituel, l’Eternel peut nous imposer une souffrance ainsi qu’il est écrit  en Deutéronome 8:3 : «  Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel. »

« ce qui sort de la bouche de l’Eternel » , c’est ici tout ce qui est d’ordre spirituel et divin contrairement au « pain », qui  ne représente pas ici la Parole de Dieu, comme en d’autres endroits de la Bible, mais plutôt la préoccupation matérielle et physique, charnelle même. Ainsi, Dieu nous impose une affliction, en nous « appauvrissant » matériellement et physiquement, pour que les choses charnelles qui nous empêchaient de voir ce qui est spirituel, disparaissent et que par des voies exclusivement spirituelles, il nous maintienne dans sa grâce.

Nous saurons, de ce fait, que les choses divines sont bien plus grandes que les choses matérielles. Alors, conformément à sa volonté, notre intérêt sera principalement  porté sur les choses spirituelles qui sont les choses véritables tel qu’il est écrit : « les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » (2 Corinthiens 4:18).

 

L’EPREUVE DE LA FOI

Pierre disait : « C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves,  afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1:6-7).

Selon ce texte, l’épreuve purifie notre foi, tout comme l’or est purifié par le feu  de la fournaise, ceci afin qu’il en résulte la gloire de Dieu et plus précisément une maturité et une perfection de notre foi qui nous conduira à figurer parmi les saints que le Seigneur Jésus viendra chercher à son avènement.

Avoir la foi en Dieu est aisé à dire mais afin que nous-mêmes nous sachions quel est réellement le degré de notre foi, la foi doit être éprouvée et testée.

La Bible dit en Romains 10:17 que  la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. La foi, à ce stade, est une foi reçue de l’effet convaincant de la Parole de Dieu, mais elle n’est pas encore la foi « assise », assimilée par l’individu, la foi véritable. Elle peut être une foi de circonstance, une foi d’engouement, un épiphénomène en somme. Ce n’est que confrontée à l’épreuve que la foi se révèle comme vraie foi ou comme foi « maquillée ». Le Seigneur dans la parabole du semeur n’a t-il pas évoqué une catégorie de personnes qui entendent la Parole de Dieu et qui se réjouissent de l’enthousiasme qu’elle leur procure, cependant qui, juste après, face aux afflictions et persécutions, rétrogradent ?

 

L’auteur de l’épître aux Hébreux en écrivant ces mots : «Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. » (Hébreux 12:4) voulait certainement faire allusion à ces milliers de chrétiens morts dans les arènes et geôles romaines, restés fermes dans leur foi jusqu’à la mort. En ce temps-là, proclamer sa foi c’était s’exposer à des tribulations certaines et à la mort. Ceux–là pouvaient affirmer : nous avons la foi ! C’est sans doute dans ce même contexte que l’apôtre Paul écrivit en 1 Corinthiens 12:3 : « nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n’est par le Saint-Esprit ».

La foi est révisée et évaluée par les épreuves de la même manière que l’élève est testé par l’examen de passage d’un niveau scolaire à un autre, d’un niveau de connaissance spirituelle à un autre. Celui donc qui veut réellement avancer avec le Seigneur, cherchera, par la prière et la Parole de Dieu, à parfaire sa foi dès lors que mesurée à l’épreuve, elle révélera quelques défaillances.

 

L’AFFERMISSEMENT SPIRITUEL

Psaumes 68:29  dit : « Ton Dieu ordonne que tu sois puissant; affermis, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous! ».

L’affermissement du combattant spirituel est aussi un des buts pour lesquels le Seigneur permet la tentation, afin de le rendre fort et puissant, à l’épreuve de toutes les flèches de l’ennemi, de la même manière que sont formés durement tous les corps d’élites dans les armées physiques.

Connaissez-vous le principe des vaccins ? Tout vaccin est basé sur le principe suivant : on injecte au patient une minime quantité du virus de la maladie contre laquelle on voudrait le protéger, de façon à ce que son organisme, réagissant, produise des anticorps qui défendront la personne pendant un temps plus ou moins long, et parfois même toute sa vie. Mais, c’est ainsi que les anticorps reconnaîtront le virus toutefois qu’il fera irruption dans le corps et le combattront. On dira alors que cette personne  est « vaccinée ». 

Cette expression a vite fait d’entrer dans le langage populaire pour désigner une personne aguerrie d’épreuves tellement elle en a eu à supporter.

C’est un paradoxe, n’est-ce pas ? Voulant protéger quelqu’un d’une menace, lui injecter un peu de cette « menace » ! C’est encore plus surprenant de se rendre compte que cette logique est exactement la même que le Seigneur emploie à certains moments pour ses enfants. Oui, l’Eternel lui aussi nous « vaccine ». Ça peut faire sourire mais c’est la vérité. Il permet que des difficultés et des attaques nous atteignent, comme cette petite dose de maladie qu’on injecte à la personne, non pas pour que nous soyons détruits mais afin que nous soyons affermis et que dans toute épreuve à venir, même de plus grande intensité, nous puissions nous en sortir. Dieu nous forge comme les soldats d’élite dont il a besoin pour combattre le diable sans risquer de succomber sous ses coups et ses séductions.

Sachez-le : plus on est élevé par le Seigneur et plus les attaques et manigances de l’ennemi qu’on reçoit sont fortes. Si le Seigneur ne nous fait pas traverser certaines épreuves au début de notre vie chrétienne ou de notre ministère, il est fort probable que nous ne puissions supporter les plus grandes épreuves à venir. C’est dans ces premières épreuves de notre formation spirituelle que l’Eternel nous inculque les bonnes habitudes et la discipline personnelle nécessaires pour persévérer jusqu’à la fin de vie chrétienne.

 

LA CONSOLATION A AUTRUI

 

La découverte de ce secret  m’a personnellement délivré d’une série de questionnements qui se résumaient en cette phrase : Pourquoi Dieu m’afflige de la sorte, moi qui n’ai pas fait grand mal ?

J’exerçais déjà le ministère,  m’efforçant du mieux que je pouvais de marcher dans les préceptes de Dieu. Et pourtant, l’épreuve, telle un châtiment, subsistait dans ma vie.

Un jour, lisant la Parole, je compris la signification profonde de ces versets de l’apôtre Paul :

«  Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,  qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!  …..  Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons. »(2 Corinthiens 1:3-6)

Ainsi, l’Eternel ne m’affligeait pas pour moi-même comme salaire d’un quelconque péché mais pour que ces moments de souffrance passés, je puisse, dans mon ministère, soutenir spirituellement ou matériellement tous ceux que je rencontrerais qui se trouveraient alors dans la même épreuve.

Pour être véritablement à l’écoute des autres et avoir une compassion vraie et profonde pour eux, il faut les comprendre et pour comprendre les autres, très souvent, il est nécessaire d’être passé par une épreuve similaire. Même le Seigneur Jésus a appliqué ce principe afin d’être pour nous le meilleur avocat auprès du Père : « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (Hébreux 4:15)

En vérité, seuls ceux qui ont traversé les mêmes épreuves savent quel est réellement le degré de souffrance de l’individu. Ainsi, durant ma formation spirituelle dans les débuts de mon ministère, Dieu permit que je  tombe malade assez fréquemment, moi qui n’étais pas à vrai dire de nature maladive par le passé, pour que je puisse savoir ce qu’une maladie grave dans la vie d’un homme représentait  réellement et que je partage l’émotion et la peine du malade qui viendrait à moi. L’Eternel me fit passer par la pauvreté, le dénuement et le manque, moi qui avais vécu jusque-là dans un relatif confort à l’ombre de mes parents, afin que je puisse comprendre et aider celui qui est dans le besoin. Il m’a fait passer par l’oppression de l’ennemi et les attaques de la sorcellerie pour que je sache ce qu’oppressions et attaques de la sorcellerie pouvaient signifier dans la vie d’un individu. Fort de cela, vous comprendrez avec moi pourquoi très souvent l’Eternel se sert d’un ancien drogué pour aller prêcher aux drogués, d’un ancien homosexuel, converti, pour aller prêcher aux homosexuels, et tous ceux qu’il a sortis de quelque lien que ce soit, Dieu les envoie vers leurs anciens compagnons pour leur apporter la parole qui libère et qui sauve.

 

LA PREPARATION D’UNE BENEDICTION 

On a souvent l’habitude de  dire que ce qu’on n'a pas peiné pour obtenir, on ne le garde pas longtemps. C’est aussi ce que traduisent les Saintes Ecritures à travers ce verset :  « Un héritage promptement acquis dès l’origine, ne sera pas béni quand viendra la fin » (Proverbes 20:21). En d’autres termes, un bien dont on hérite trop facilement, ne durera pas.

Cela vient du fait que, généralement, la valeur d’un objet ou d’une chose quelconque n’a de sens pour nous que par rapport au prix que nous y avons mis ou que nous pourrions y mettre si nous devions objectivement l’acquérir. Ainsi, très souvent, nous avons tendance à n’accorder que très peu de valeur à ce qui ne nous a rien coûté. Voilà pourquoi, bon nombre d’héritiers détruisent en peu d’années ce que leurs parents ont mis toutes leurs vies à construire.

De ce fait, afin que l’homme puisse connaître la valeur de ce qu’il a ou de ce qu’il doit recevoir, le Seigneur l’éprouve avant de le lui accorder de manière à ce qu’il ne le brade pas. Toutefois que par une inconduite notoire, il serait tenté de le faire, le « prix », ce « lourd tribut » de souffrance qu’il a enduré avant d’obtenir ce don, devrait servir à l’en dissuader.

De mon propre constat alors, plus un homme est appelé à réaliser de grandes choses pour Dieu, plus il est au préalable « préparé » dans la fournaise de l’épreuve, pour ne pas qu’une fois dans la gloire de Dieu, il ne parvienne dangereusement à s’enorgueillir, à attirer toute gloire sur lui et à oublier les préceptes de Celui qui l’aura élevé . C’est un garde-fou nécessaire pour quiconque est destiné à être élevé par Dieu, tout comme l’apôtre Paul le relate en   2 Corinthiens 12:7 :  « Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir ».

Oui, la souffrance avant la bénédiction, et quelquefois pendant, est dans le but de nous faire demeurer dans une certaine humilité afin que nous ne succombions pas à la tentation de nous enorgueillir.

En conséquence, si vous vous sentez appelé à réaliser de grandes choses pour Dieu, ne soyez pas découragé par les grandes tribulations qui vous secouent, car l’épreuve de préparation est à la hauteur de l’élévation et de la bénédiction promise.

Psaumes 66 :10-12, par exemple, décrit une succession de misères auxquelles Dieu a mis fin par un couronnement de gloire :

« Car tu nous as éprouvés, ô Dieu! Tu nous as fait passer au creuset comme l’argent.  Tu nous as amenés dans le filet, tu as mis sur nos reins un pesant fardeau,  tu as fait monter des hommes sur nos têtes; Nous avons passé par le feu et par l’eau. Mais tu nous en as tirés pour nous donner l’abondance ».

Ne désespérez donc pas car c’est le même Dieu qui souffle le chaud, qui souffle aussi le froid au temps voulu.

 

ETRANGERS ET PELERINS SUR LA TERRE

Dans ce monde d’après le péché d’Adam, la souffrance ne peut disparaître totalement. Tant que cette première terre et ces premiers cieux subsisteront, ce présent siècle  dominé par le péché et les œuvres du diable, connaîtra toujours la souffrance. Dieu n’a jamais promis à ces enfants, ce monde dans son état  actuel comme héritage ; au contraire, il leur a réservé une nouvelle terre et des nouveaux cieux de gloire et de paix éternelles. C’est pourquoi, le but excellent de Dieu pour nous n’est pas un bonheur total dans ce monde présent ; nous risquerions en effet de trop nous attacher à lui. Le Seigneur veut plutôt que nous aspirions à ce qui est plus glorieux et plus véritable, la Jérusalem céleste, le  véritable lieu de repos pour notre âme car il n’y a aucune mesure entre les plus beaux biens de ce monde et les biens célestes qui attendent les enfants de Dieu.

Nous ne sommes donc que de passage sur cette Terre comme l’apôtre Pierre  le disait: « Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme » (1 Pierre 2:11). 

Ainsi, même si Dieu désire que nous soyons bénis  ici-bas, il ne s’agit  que d’une bénédiction partielle et imparfaite ; la véritable bénédiction, nous l’obtiendrons dans le Royaume des cieux. C’est pourquoi, ne vous mettez pas en tête que vous arriverez à vivre actuellement sans aucune souffrance, même étant enfant de Dieu rempli de la grâce et des bénédictions du Seigneur, c’est chose impossible car la Bible certifie en Psaumes 34:20 que : «Le malheur atteint souvent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours ».

 

 Il pourra donc arriver que, quoique n’ayant commis aucun péché particulier, vous soyez violemment attaqué et persécuté par l’ennemi tel que Job le fut.

 

L’ACCOMPLISSEMENT DE LA PUISSANCE DE DIEU EN NOUS

Dieu nous éprouve pour que sa puissance soit accomplie en nous.

A ce sujet, Pierre disait : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver.  Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra.  Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. » (1 Pierre 4:12-14)

Ce passage nous révèle que contrairement à ce que nous pensons, durant nos moments d’épreuve, Dieu n’est pas loin de nous ; il est plus près que nous le croirions.

Comme nous le disions tantôt, la souffrance pour le nom de Jésus s’applique au chrétien toutefois qu’il est en proie à une difficulté, à condition que le péché n’en soit pas la cause. La Bible dit que, dans ce cas, nous devons être dans la joie parce que l’Esprit de la Gloire de Dieu repose sur nous.

Le Seigneur fit la même révélation à l’apôtre Paul mais en des termes quelque peu différents: « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » . Et Paul d’ajouter :  « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. » (2 Corinthiens 12:9).

Durant nos épreuves pour Christ alors, la Parole de Dieu nous révèle que la puissance de Dieu atteint là son point culminant dans nos vies : «la puissance de Dieu est accomplie » et  « L’Esprit de Dieu repose sur nous » ! Mais en approfondissant sa relation avec le Seigneur, on se rend compte que lorsqu’on se met à se réjouir de l’épreuve comme les apôtres Pierre et Paul l’ont recommandé, la puissance du Saint-Esprit de Dieu se met aussitôt en œuvre pour nous sortir de la difficulté.

Ainsi, dans l’épreuve pour Christ se produit un merveilleux miracle : à l’intérieur de l’épreuve elle-même, il y a  déjà le moyen d’en sortir, c’est-à-dire l’Esprit de Dieu, aussi longtemps qu’elle dure.

Certainement, beaucoup ignorent que c’est pendant leurs moments de tribulations que le Saint-Esprit est puissamment sur leur vie.

C’est que, secrètement, pendant notre souffrance pour Christ, notre être contristé « génère » une onction divine de gloire proportionnelle au tourment, tout comme les olives qui sont broyées pour qu’en sorte de l’huile douce.

Si nous comprenons bien ce principe, nous nous rendrons ainsi compte qu’à petite épreuve, petite onction, et à grande épreuve, grande onction. Fatalement, donc, celui qui recherche l’onction de Dieu dans une grande proportion, et qui veut demeurer dans cette dimension de l’onction, sera appelé à souffrir soit dans la consécration totale de sa personne, soit de la part des hommes ou des esprits méchants.

Néanmoins, tout en étant présente, cette onction divine peut, d’une certaine manière, rester « inactive » si nous n’appliquons pas le moyen de la mettre en activité pour nous : la réjouissance au sujet de l’épreuve.

Lorsque j’étais plus jeune et qu’on voulait m’apprendre à nager, le maître-nageur me mit une ceinture flottante, me donna une planche et me jeta subitement dans l’eau. Je fus surpris, je bus quelques gorgées d’eau, puisque je ne savais pas nager, mais je ne me noyai pas parce que la ceinture et la planche étaient là, jusqu’à ce que je trouve l’équilibre dans cet environnement nouveau, mouvant et instable qu’est l’eau. Cette image illustre ce qui se passe dans l’épreuve: l’Eternel a prévu qu’aucune épreuve ne puisse jamais nous détruire puisque dans l’épreuve, le moyen d’en sortir c’est à dire l’Esprit de Dieu, est en même temps suscité et présent à nos côtés dans les mêmes proportions que l’épreuve elle-même; c’est pourquoi Paul disait :

« Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10:13).

Nous pourrons toujours sortir de l’épreuve, quelle qu'elle soit si, du moins, nous savons mettre en œuvre le Saint-Esprit par le fait de nous réjouir au milieu de l’affliction.

 

LE SIGNE DE LA MAUVAISE VOIE

En premier lieu, la mauvaise voie est presque toujours caractérisée par le fait de pécher. Jusqu’à présent, la manière la plus directe que Dieu ait utilisé pour marquer aux hommes sa désapprobation vis-à-vis de mauvais actes, c’est la souffrance. Ceci est assez simple à comprendre. La Bible dit : « Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice » (Esaïe 26 :10). De ce fait, si le Seigneur ne nous punit pas, nous n’arrêterons jamais cette mauvaise voie dans laquelle nous nous complaisons.

Bien des fois, mais pas toujours, la souffrance et l’épreuve sont donc une punition de Dieu, la juste manifestation de la colère divine.

Nebucadnetsar qui  ne voulait pas arrêter de se glorifier au détriment de Dieu ne comprit la leçon qu’après avoir été humilié par Dieu, tout comme le psalmiste qui dit : « Avant d’avoir été humilié, je m’égarais; Maintenant j’observe ta parole… Il m’est bon d’être humilié, afin que j’apprenne tes statuts.» (Psaumes 119:67,71).

Celui qui a compris, juge l’humiliation de Dieu par la souffrance, salutaire pour lui. Nebucadnetsar, lui-même, ne dit-il pas en Daniel 4:37 : « Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les oeuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil » ?

A l’opposé, Dieu peut envoyer l’adversité dans une entreprise lorsqu’elle n’est pas sa volonté sans qu’il ne s’agisse d’un péché en tant que tel. C’est le plus souvent le cas d’une entreprise trop rapidement amorcée sans avoir réellement au préalable consulté Dieu.

Malgré tout, ce n’est pas un fait systématique si bien qu’a priori, on ne peut pas affirmer que l’opposition du  Seigneur soit la raison de tous les échecs. Il faut là, obligatoirement, s’en référer au Saint-Esprit qui, par d’autres convictions, signes et révélations, peut nous éclairer sur les raisons de nos échecs et de notre souffrance.

Enfin, il existe l’état intermédiaire de celui qui pèche sans le savoir. Oui, c’est possible d’être convaincu de bien agir et pourtant, par-là, offenser régulièrement Dieu.

Pour nous amener à nous remettre en cause, l’Eternel enverra un moment d’adversité, comme un signal pour attirer notre attention afin que nous recherchions les raisons profondes de cette opposition. C’est à peu près ce qui arriva à David et à son royaume. Il y avait une offense permanente  devant la face de Dieu depuis l’époque de Saül qui avait frappé les Gabaonites malgré l’alliance sacrée entre eux et les enfants d’Israël : « Du temps de David, il y eut une famine qui dura trois ans. David chercha la face de l’Eternel, et l’Eternel dit: C’est à cause de Saül et de sa maison sanguinaire, c’est parce qu’il a fait périr les Gabaonites. » (2 Samuel 21:1). C’est bien à cause de la famine que David interrogea le Seigneur et entrepris de régler le problème.

En définitive, l’Eternel n’est pas un Dieu de tortures et d’épreuves mais s’il permet la souffrance c’est pour atteindre un but final plus glorieux.

 

Quoique la souffrance soit une fatalité pour tout homme, puisqu’on ne peut dans ce monde faire disparaître la souffrance tel qu’il est écrit : « L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler. » (Job 5:7), il n’en demeure pas moins qu’elle n’est pas pleinement la volonté de Dieu.

Je crois qu’à bien des moments la vie chrétienne ressemble à une route sur laquelle, tout le long, se dressent des carrefours qui sont pour nous soit des voies de sortie de l’épreuve soit des voies pour y persister plus longtemps encore : nos actes peuvent nous donner de sortir de la souffrance comme d’y rester ainsi que l’Eternel l’a dit  en Esaïe 48:18 : « Oh! si tu étais attentif à mes commandements! Ton bien-être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer». Notre vie peut donc changer du jour au lendemain selon que nous serons attentifs aux commandements de l’Eternel. Elle deviendra alors, malgré les œuvres du diable, une vie qui reflètera la gloire et puissance de Dieu, à l’image de ce que le Seigneur a toujours souhaité pour l’homme.

 

 

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